RDV sur les marches du Conservatoire à la Place de Neuve !

Bonjour à tous !

Nous ne sommes plus très loin de Genève et le retour approche à grand pas.

Rendez-vous dimanche 1er septembre 2019 à la Place de Neuve sur les marches du Conservatoire à Genève à 12h.

Nous irons ensuite au parc des Bastions déjeuner sur l’herbe ou sur les marches devant le mur des Réformateurs.

Ce sera donc un buffet Canadien. À chacun d’amener quelque chose à partager tous ensemble, à la bonne franquette ! (‘faut que cela se mange hein).

Après ces longs mois, nous avons pris conscience de notre manière de consommer et tentons de faire un geste à notre manière. Aussi, si vous voulez vous aussi participer, vous pouvez prendre vos propres couverts et assiettes. Cela éviterait d’utiliser des ustensiles en plastique ou en carton. Bien-sûr des ustensiles et couverts jetables seront à disposition pour ceux dont l’idée commence lentement mais sûrement à faire son bout de chemin.

Apportez de la joie, de l’amour et beaucoup de rire car ça fait du bien.

MERCI

Bienvenue en Suisse et RDV à la Tête du lac !(22.08.19)

Mouthe c’est le village le plus froid du monde de la France. Ce matin, il m’est impossible de connaître la température avec exactitude cependant le taux d’humidité est très élevé. La toile de ma tente est trempée. Il est sept heure et temps de se lever. Ici, la brume est de la partie. Je profite de la salle de buanderie pour utiliser encore Internet alors que tout le monde dort. Ce sont toujours les cyclos les premiers debouts. Dans les campings, je suis toujours là dernière à me coucher et la première levée. On ne change pas une équipe qui gagne (Hein Pompon !). Aujourd’hui c’est un jour vachement important. Avec Pompon, on a rendez-vous de l’autre côté de la montagne, en terres Helvétiques. Pompon se réjouit lui aussi. Et moi donc !

Il est neuf heures lorsque nous nous mettons en route après avoir salué l’autre cyclo. Petit arrêt à la boulangerie pour bien commencer cette journée avec un café et une viennoiserie. Je profite pour acheter du bon Comté et du pain pour le pique-nique de midi. Il y a très peu de kilomètres ; une trentaine. Les premiers sont les plus difficiles selon Maps.Me : quatre kilomètre de grimpe en pleine forêt par la nationale D389 pour la vallée de Joux. Le reste c’est de la descente et un peu de petits vallons.

Je commence tranquillement, nul besoin de se presser pour un trajet total de trois heures même si je peux facilement mettre plus car je ne suis pas une rapide et j’aime m’arrêter tout le temps. Que cela soit pour faire pipi ou autre chose, prendre une photo, regarder les vaches, observer les oiseaux, scruter le paysage, discuter avec des personnes que je croise en chemin, acheter une pâtisserie, pédaler à mon rythme. Ce sont majoritairement des journées de plus de huit heures dans sa globalité (vélos et pauses comprises). Bon, mais les villages sont plutôt rares en ce moment et ce sont plutôt des hameaux ou alors rien. Aujourd’hui le rien est prévu 😉

Je m’équipe de mon super gilet jaune pour être vu rapidement des automobilistes qui roulent vite. Ils ne sont pas nombreux heureusement.

Je ferai des pointes entre trois et huit kilomètres à l’heure. Contre toutes attentes, je suis très surprise de la facilité avec laquelle je gravis ce col qui doit avoir une pente de cinq-six pourcent.

C’est vraiment facile. Le col de Landoz-Neuve (1260 mètres), on y est est.

Puis ça descend gentiment pour atteindre solennellement la frontière Suisse. J’ai de la peine à réaliser que j’arrive gentiment à la fin de ce parcours si incroyable. La Suisse ! Le drapeau. La petite cabane. L’herbe. Le calme. Le ciel bleu. Seule avec Pompon. Je jette un cri d’espoir à la montagne et à tous les voyageurs du Monde. La vie est belle. Merci !

Il n’est que onze heure vingt. On a le temps. On passe devant le Poteau, qui n’est autre qu’un petit chalet figurant sur Maps.Me. Je m’équipe de mon casque et de mes gants de ski pour la descente sur la route de Mouthe. C’est parti !

La continuité de la route sur la 131 n’est pas complétement incroyable dû au trafic important. C’est désagréable mais je dois passer par là. C’est le prémice de mon retour à la civilisation. Le réveil de ce grand rêve qui est devenu une réalité car après l’avoir dessiné je lui ai donné la possibilité de se réaliser. Il n’y a pas de frontière que l’on ne peut franchir hormis celle que l’on se met. Ça fait bizarre d’être en Suisse.

La route longe le lac de Joux (que je ne vois pas) mais il est caché par les arbres et la ligne de chemin de fer. J’arrive à Saint-Golisse. Je m’arrête eu bord de la route pour vérifier moa route. Il est midi trente. Il faut prendre à droite et on arrivera à notre point de rendez-vous. Il faut arriver avant. Son chemin est plus raide depuis la forêt de la Combe.

Puis ça y est, je tourne la tête au moment même où j’allais repartir. Elle est déjà là. C’est fou. Quatre mois après nous nous retrouvons enfin. On va le terminer ensemble cet incroyable voyage !

Ju est là avec Pipistrelle. Difficile de réaliser.

Alors on va prendre le temps de prendre le temps et rentrer tranquillement à Genève. Je crois bien que j’ai besoin de me reposer même si j’ai de la peine à faire ça. Je sens mon corps qui me demande un peu de repos.

Notre retour est prévu pour le DIMANCHE 1ER SEPTEMBRE.

D’ici là, nous allons nous balader dans le canton de Vaud !

Des informations plus précises arriveront dans quelques jours si vous avez envie de venir nous saluer et discuter avec nous. Nous sommes parties sans idées précises ou causes particulières que nous voulions défendre. Les choses sont venues d’elles-mêmes avec une prise de conscience réelle sur notre environnement et notre façon de consommer.

En attendant, ce post est le dernier, Mumu et Pompon sont en vacances 🙂

Merci à TOUTES. Merci à TOUS de nous avoir suivi (JuMu et MuJu). Merci de m’avoir soutenu pour mon retour d’Athènes.

Ju & Pipistrelle et Mu & Pompon
avons fait:

– 15 pays

– 11’280 kilomètres

Mu et Pompon ont continué à rouler un peu et avons fait :

– 6 pays de plus

– 6’174 kilomètres de plus

Bien à vous ‘

Mumu

La Franche-Comté c’est magnifique (19-21.08.19)

Lundi 19 août – Ma chère et tendre Hubba a son sol complètement trempé. Joie. Mon matelas est totalement mouillé. Et les petites affaires ont pris un peu l’eau aussi. C’est comme cela. Ce n’est pas aujourd’hui que cela va sécher. Il est huit heure déjà et je range. Je décide de retourner à l’endroit où nous avions mangé la glace car le gars était très chouette. J’espère que c’est déjà ouvert. Ça l’est. C’est Maria, sa collaboratrice, qui m’accueille. Un vrai rayon de soleil. Le café s’appelle : Le Salon d’Hugo.

Yves vient plus tard et me donne pleins de tuyaux pour visiter la ville. Allez c’est parti. Ça commence par ses anciennes rails traversant une cour. Il faut savoir que ça existe !

Besançon est réputée pour ses cours intérieures et ses escaliers.

Le conservatoire ci-après.

Et ce mur bien rempli.

Et ces tricots dans une jolie ruelle bien étroite.

Je reviendrai plus tard en fin de matinée parce que j’y suis bien. C’est le moment de prendre un petit-déjeuner et de mettre à jour le blog. Je partirai vers midi. Merci Yves pour le café !

J’essayerai de trouver des traces de Lego dont Yves m’assure leurs existences. C’est l’œuvre de Jan Vormann qui comble les fissures des murs. Il n’y a pas qu’à Besançon que l’artiste a laissé son empreinte. Malheureusement je ne trouverai pas les coins colorés à ma grande déception.

La route qu’il me faut prendre est plate pour les huit prochains kilomètres. Puis ça monte sacrément pour atteindre Montfaucon. C’est vraisemblablement du dix pourcent. Le chemin était stratégique 😉

Mais Pompon et moi ne lâchons rien et toujours avec le sourire. Il pleut aujourd’hui depuis que nous avons quitté la ville. Ce n’est pas régulier et pas trop fort non plus. Ça me va.

Nous arrivons ensuite à Saône avec une belle descente ! J’aimerais remplir ma bouteille d’essence mais cela ne fonctionne qu’avec carte de crédit. Ça ne fonctionne pas et je parviens à demander à ma voisine de pompe si je peux lui payer la différence après qu’elle ait terminé son plein. C’est avec le sourire qu’elle me versé l’équivalent de dix centimes. Trop bien. Elle veut même me les offrir et j’insiste pour payer mon dû.

A la boulangerie, à quelques mètres, je serai en grande discussion avec Alain. Chouette rencontre. Même s’il me conseille de passer par Tarceney dont la route est très belle, je préfère rester sur mon itinéraire initial.

Je me dirige sur Bouclans par la nationale. Je reprends donc mon chemin prévu puisque Besançon n’était pas au programme. C’était pourtant un joli détour. C’est à Naisey-les-Granges que je m’arrête. Il me faut trouver un endroit pour me poser. Je ne trouve rien et décide de partir en arrière du village toujours en suivant Pompon et mon instinct. Là ça semble pas mal. Il y a un champ et de l’autre côté du chemin, des habitations. Il y a un homme d’un certain âge dehors. Je lui demande si cela le dérange si je m’installe dans le champ. Il s’en fiche car ce n’est pas le sien. Puis il me propose de m’installer dans son jardin. C’est parfait et en plus il ne pleut plus.

Je discuterai très rapidement avec Claude qui part ensuite avec sa voiture au moment où je prépare à manger. Ce réchaud m’agace et je dois m’y prendre à trois fois avant que cela fonctionne. Mon repas près, un homme surgit de nul part. Il m’a fait peur le bougre. Salut ! Il vient de la maison voisine et m’invite à partager le repas avec lui et ses amis.

– Euh mais c’est que c’est près là.

– Tu mangeras ça demain, viens !

Le temps de ranger un peu mes petites affaires et de cadenasser Pompon et j’arrive. Ils sont quatre. Joëlle et son mari Pascal. Puis Luc son frère. Puis Hervé. Tous boivent du pastis. Moi j’aurais enfin cette bière qui m’attend depuis des jours 😉 C’est l’apéro. C’est simple. C’est authentique. C’est une soirée complètement incroyable que je passe avec eux et jusqu’à minuit passé ! Merci à tous les quatre pour votre générosité et surtout ce partage.

Mardi 20 août – A huit heure, tout est plié et nous nous dirigeons vers l’église où le seul bistrot est ouvert. Ce sera d’ailleurs plutôt un thé qu’un café.

Ça va monter un peu encore aujourd’hui. Je passe par des coins en pleine forêt vraiment dingues. Le camino Frances n’est pas loin 😉

Puis ça y est, on a le droit à un bout de piste cyclable complètement hallucinant ! Je suis conquise tant c’est beau. Qu’est-ce que ça doit être en hiver.

Nous arrivons à Ornans, ville natale du peintre Gustave Courbet. Sa ville fête son bicentenaire de sa naissance. Durant toute l’année 2019, le département du Doubs s’est attelé à organiser divers événements s’y référant. Ornans, c’est une découverte et un petit joyau architectural. C’est petit mais qu’est-ce que c’est beau !

J’aurais sûrement été visiter cette exposition temporaire au musée Courbet : Yan Pei- Ming (peintre franco-chinois) face à Courbet. Mardi, c’est jour de repos : le musée est fermé.

C’est qu’il est déjà quinze heure et que nous devons encore continuer pour espérer nous rapprocher de notre point de chute. Ah, il pleut sans s’arrêter ! Nous ferons vingt kilomètres sous la pluie et n’atteindrons pas Chapelle-d’Huin. C’est dans le charmant mais tout petit village de Septfontaine que nous arrivons. Il pleut. Je suis transie de froid. J’arrive à demander de l’eau et irai me réfugier dans l’enceinte de l’école qui a un espace couvert. Je me change directement pour ne pas continuer à avoir froid.

Je me réchauffe en mangeant. La nuit est d’un calme pénétrant.

Mercredi 21 août – C’est avec une joie dissimulée que je me réjouis de la voir briller cette étoile si nécessaire qu’est le soleil. Merci d’être là après cette journée de pluie !

Pour le café ici c’est inutile d’essayer car il n’y a rien. C’est à huit kilomètres d’ici, à Levier que cela devrait pouvoir se trouver. Tu parles, à huit heures tout est fermé. Heureusement que le buraliste en vend. Mec tu illumines ma journée ! Route passant par Boujailles, Courvières, Frasnes, Mignovillard. La route est somptueuse.

A Frasnes, les pistes cyclables ne sont pas loin.

Dans cette dernière petite ville je rencontre Michel sur le parking du supermarché. Il est gentil Michel mais qu’est-ce qu’il cause. La République ça ne lui parle plus. Il semble déçu des gens qui ne prennent plus le temps de s’écouter et de se parler ; de prendre le temps finalement. Il tente d’animer les environs en proposant des dimanches musicaux avec pique-nique dans sa propriété. Je trouve l’idée excellente mais malheureusement personne ne s’est encore prononcé.

C’est une route montante jusqu’à Mouthe. Mais ça descend bien aussi 🙂

J’ai déniché le camping du coin et je m’en lèche les babines d’avance : une douche, une bière et de l’électricité. J’arrive là-bas vers les quinze heure, heure de l’ouverture. Le gars est adorable et très accueillant. Mon envie de bière sera nulle car le bistro est fermé le mercredi. Zut. Mais cet homme est si incroyable qu’il va m’offrir la dernière qui lui appartient. C’est incroyable ! Merci.

Ce soir est mon dernier camping seule car demain, c’est une retrouvaille de taille !

Besançon (18.08.19)

Dimanche 18 août – J’aurais dû rester deux nuits à Vesoul mais Catherine m’a dit : « Qu’est-ce que tu vas faire à Vesoul, il n’y a rien à faire ici durant 24h! » Ah ?

Elle me suggère d’aller à Besançon. La voie verte est juste au-dessus du jardin. Oui mais moi j’ai pas vu Vesoul Catherine. Allez hop, petite visite rapide en voiture 🙂 Merci !

La voie verte la bonne idée ! Je suis seule en pleine nature, en pleine forêt. Mes sens sont à l’affût de la moindre présence animale.

En attendant je savoure ce silence et cette nature dont la beauté est à couper le souffle.

Catherine n’avait pas caché la beauté de cet endroit. Par contre c’est un peu vallonné et je mets le turbo pour arriver pour midi comme suggéré par mon hôte. Mais à Laissey, après déjà plus de soixante kilomètres, j’en ai encore vingt à faire le long du Doubs. Ça me changera des canaux. Ici, c’est vraiment très beau et puis c’est vrai que ce vent de face rend les choses tellement plus chouette 😉

Je m’arrêterai en route pour déjeuner le pique-nique préparé par Catherine ! Je suis un peu fatiguée par mon rythme soutenu par cette très forte chaleur. Le soleil tape.

Je vais sûrement en payer les frais ce soir.

Il est quatorze heures lorsque je foule la ville. Je prends un super tunnel (le tunnel de la Citadelle qui relie le canal du Rhône au Rhin). Assez fou !

C’est superbe. Je me balade. C’est chouette Besançon. Ça me plaît beaucoup.

L’horloge astronomique !

Je fais très rapidement la connaissance de David. Il a voyagé en vélo couché solaire en parcourant 10’000 kilomètres pour la paix, le climat, la biodiversité et l’élimination du danger nucléaire. Il me propose d’aller boire un café qui se transformera en glace. C’est une très belle rencontre. Merci David pour la glace.

Il me propose de m’héberger sur le terrain où il y a sa caravane mais c’est à dix kilomètres de là et la direction ne m’arrange guère. J’irai à tout hasard voir auprès d’un jardin privé dans une cour intérieure qui autorise les venues publiques. Malheureusement ce jardin est en plein travaux. Chez les Diocésains, c’est un refus. Ça c’est de l’aide aux autres !

Catherine ne m’a rien envoyé, cela veut sans doute dire que son amie ne peut pas m’héberger. Je vagabonde dans les rues jusqu’à m’arrêter devant une petite cour intérieure fort sympathique. L’endroit est idéal pour une tente. Une fenêtre du rez-de-chaussée est entrebâillée et je n’hésite pas à hêler son occupant qui arrive. Je lui explique en quelques mots ma demande et il accepte. Chouette. Je ferai connaissance petit à petit des locataires. Tous sont très gentils. L’un me propose même d’utiliser les toilettes sans problème. Voici cette cour.

Je ne suis pas très bien ce soir. J’ai un énorme mal de tête. Le soleil et l’effort en sont la cause très certainement. Je me ferai seulement un bouillon. Je n’ai pas faim. Puis ensuite la pluie arrivera. Toute la nuit ainsi. Un déluge !

En allant à Vesoul (16-17.08.19)

Vendredi 16 août – C’est une très belle journée qui débute comme tous les jours. D’humeur toujours bonne, je prends le temps de chaque chose ; surtout que les jours du calendrier avance à fier allure. Bientôt le moment sera venu de poser les sacoches et Pompon de se reposer, fidèle monture d’acier. C’est donc le moment de vivre et de savourer ces journées intenses où tout est chaque jour différent malgré une routine bien-sûr. Pédaler tous les jours ou presque, prendre des clichés, s’arrêter, freiner, regarder les nuages, se couvrir s’il pleut, se mettre de la bonne crème solaire (Indice 50), enlever ses lunettes de soleil, s’arrêter pour faire pipi ou autre chose (ça arrive aussi et il faut en parler), réajuster un pneu mal mis, accepter de l’aide, rencontrer pleins de belles personnes, regarder des animaux sauvages, scruter les étoiles, avoir froid, avoir chaud, cadenasser Pompon, monter la tente, etc. Toutes ces petites choses qui sont de petites choses finalement et si simples mais si bonnes. Toutes me remplissent de joie constamment. S’il pleut je suis heureuse. S’il fait froid aussi. Si ma tente est trempée (eh oui…) je fais avec. Bref, j’apprends tous les jours sur moi et suis époustouflée par les capacités de mon corps et de Pompon.

Direction Chamois l’Orgueilleux. Pour se faire il nous faut prendre des routes de montagnes complètement vierges de voitures. Alors oui ça grimpe et pour être honnête, je préfère. Quand c’est plat, je m’ennuie et j’ai mal aux fesses ! Du relief, bon sang 😉

D’ailleurs, ce n’est sûrement pas un hasard, comme dirait ma mère, si j’effectue un petit détour inutile et que je dois revenir en arrière. Ce n’est pas grave du tout, j’ai le temps et je le prends surtout que je me retrouve devant une très joli quantité de mûres ! Ça fera le dessert de ce soir 🙂

Après plus de trente kilomètres et presque pas de hameaux, nous parvenons à Girancourt. Heureusement qu’il a un centre commercial pour que je puisse acheter deux-trois denrées. Il ouvre dans trente minutes. J’ai le temps.

Epinal est plus à l’Est. Nous n’y passerons pas.

Puis ça y est, on longe le canal des Vosges. C’est joli et c’est plat mais c’est soporifique quand même. Ça repose. Je ne suis pas une grande fan des canaux et puis toutes ces écluses m’épuisent. Je les trouve si nombreuses et si inutiles. Qui passerait par là pour s’en faire plus de trente ? Un fou sûrement.

Changement de programme bien entendu. Aucun intérêt d’aller grimper jusqu’au village prévu. Continuons à longer le canal car c’est droit et plat et il nous mène encore à bon port pour plusieurs longs kilomètres.

Peu avant d’atteindre Fontenoy-le-Chateau, je croise une femme et une jeune fille. Elles me demandent si je sais reconnaître une couleuvre d’une vipère. J’ai beau aimé les serpents, je ne m’y connais pas mais m’arrête tout de même. D’ailleurs j’en zi vu de gros de manière très furtive tout à l’heure. Ici, un serpent est coincé dans des herbes et fleurs. Elles ne savent pas comment l’aider. Pas de panique. J’essaie avec mon bâton de pélerin mais cela n’aide pas. Bon, elle n’a pas l’air agressive. Sa queue semble coincée. Je n’hésite pas et sors mon Opinel et coupe les petites tiges, à quelques centimètres de ce serpent qui s’avère être une couleuvre. Ça y est, elle est libérée. Bon vent !

Où dormir ? Ici c’est vraiment joli. Je fais remplir les bouteilles d’eau et puis je traverse ce très beau village mais malheureusement bien délaissé et à l’abandon. Un vieil homme n’hésite pas à vouloir m’héberger mais il me faut être dehors. Je ne supporterai pas d’être enfermée ce soir. De l’air ! Je le remercie et continue de grimper. Tiens une maison où je pourrais m’installer dans le jardin dont la propriété privée est ouverte.

Continuons. Ah, là ça peut être bien. Je sonne. Un mec arrive et semble un peu étonné de ma requête. Il ne doit pas en voir beaucoup des cyclos par ici. Je lui précise qu’il peut très bien me dire non, cela n’est pas un problème (puisqu’il n’y a que des solutions). Il hésite. Allez, c’est bon. Trop bien. Je prends place à l’arrière de sa maison, proche de la balançoire et à la vue de ses moutons intrigués.

Merci David !

Samedi 17 août – Ce fût une nuit excellente. Je reprends fièrement ma route. Il y a quelque chose de bizarre Pompon ? Ah mince, tu as raison. Ton pneu avant est à plat. Eh bien on va s’en occuper de si bon matin, la vessie pleine, sans café, à jeun ! Je m’installe chez la voisine qui est absente et m’occupe de cette tâche très vite. La roue avant c’est souvent plus simple. En vingt minutes c’est réglé et nous pouvons nous mettre en route.

C’est une très belle journée. Je traverse les forêts que j’adore mais que je trouve si raccourcies par l’homme qui déboise tant. Où peuvent donc vivre les animaux. Qui s’en soucie ? Pourquoi les gens roulent-t-ils si vite ? La sécurité est une chose mais celle des animaux sauvages une autre. Il faut cibler et expliquer différemment pour sensibiliser la population.

D’ailleurs j’aurais la chance inouïe d’observer trois biches durant un bon moment. C’est magique. Et une morte dans le fossé. C’est triste.

Très vite, je vois l’endroit qui va illuminer ma journée : un camping-ferme tenu par des Hollandais. Ici, il y a du café, de l’électricité et Internet. Merci les gars 🙂

Je déniche même une petite librairie à quelques kilomètres. De quoi m’alourdir de mots et de phrases pour mon plus grand plaisir. Cela servira de « monnaie » d’échange ailleurs.

Je dépasse Menoux qui était mon étape mais il est encore trop tôt et je décide de rejoindre Vesoul. Ici, c’est de la route nationale et ça roule vite. Le gilet est donc d’usage.

Gros col 😉 Joli nom cependant.

Vesoul ! J’avais une possibilité pour être héberger mais seulement pour demain et puis je constaterai que le gars a annulé sous prétexte que je nuit le lui avais pas confirmé ma venue. Bah ouais mais moi je voyage et je ne suis pas branchée en permanence. Pas grave, je ne lui en veux pas ! Le camping ? Allons voir. Dépêchons car je n’ai presque plus de batterie. Je paie car ce n’est pas (trop) cher. Le code wifi? Il ne marche pas. Ah ? Ça fait cher le dodo alors. Je me fais rembourser et m’en vais trouver un endroit avec Internet et j’ai toutes les prunes du monde à en trouver un, un dimanche, et pas trop loin car ma batterie est presque à sec. Je ne trouverai pas un endroit avec une bière en prime. Le sanctuaire du wifi est une presque nécessité. Au moment de commander une simple boisson, on me répond que la machine ne marche pas et qu’il faut attendre. Ah non, là je vais perdre pieds (Paul). Je ne vous ai pas relaté toutes ces fameuses nombreuses fois où j’ai dû patienter parce que ça fait parti du voyage. Mais là c’est celle qui ne passe pas au vue des circonstances, de l’heure et ma nécessité à trouver un hébergement pour ce soir. Je reprends mon billet et m’installe dehors sans commander et utilise délibérément la connexion.

Je relance les hôtes Warmshowers qui m’ont répondu favorablement pour demain. Une seulement peut et c’est Catherine. Il est dix-huit passés. Cette femme est incroyable. Je suis accueillie à bras ouverts. Une très belle rencontre. Merci Catherine !

(15.08.19) Nancy

Plus que vingt kilomètres jusqu’à Nancy. Aujourd’hui Pompon fête ses 20’000 kilomètres d’âge. Il en est fier et moi aussi.

Nancy c’est incroyable ! Qu’est-ce que c’est beau ce centre-ville médiéval. Un véritable joyau.

Ceux qui connaissent l’architecture en prennent pleins les yeux, c’est certain.

La route ensuite pour rejoindre Charmes est plus que moyenne. Peu après, la voie-verte se volatilise. Ne nous entêtons pas, prenons la route. C’est une nationale mais le trafic est tout à fait convenable. Comme à chaque fois, je mets mon gilet jaune pour être plus visible car certains roulent vite.

A quatorze heure trente je passe devant une boulangerie. C’est l’heure du péché mignon du moment : l’éclair au café. Il faut savoir se faire plaisir. Et un éclair, ça se savoure !

Dix kilomètres avant Charmes il y a un camping municipal et généralement ils sont moins cher. Allons voir à tout hasard. C’est complet. Il n’y a vraisemblablement pas de wifi et la barrière est baissée. Ça annonce la couleur et par expérience il y a des occasions où cela ne sert à rien de forcer. Nous irons à Charmes au prochain camping. Pas que la douche me manque, mais c’est plutôt l’électricité. C’est cependant toujours difficile d’être charger des batteries externes sans se les faire potentiellement voler. On vole bien des poules ! Selon le système électrique, la recharge peut prendre des heures. On verra bien. Ce sera l’opportunité de mettre à jour le blog bien-sûr.

Tout ces villages que nous traversons depuis ne sont vraiment pas engageant. C’est simple, il n’y a rien. De véritables mouroirs malheureusement. C’est une réelle prise de conscience pour moi. Je me rends compte que ces régions sont tristement pauvre. Je ne savais pas que c’était à ce point.

Ah le camping ! Ce n’est pas trop cher et ça c’est agréable. Huit euro soixante. Par contre c’est tout un bazar pour parvenir à se connecter à Internet.

Ici c’est sympa, c’est petit et familial.

Je m’y sens bien et il y a même un espace protégé pour cuisiner (popote). C’est bien une des premières fois que je vois ça.

Demain, on va à Chamois-l’Orgueilleux. C’est à environ quarante-neuf kilomètres. Ça risque de grimper un peu. Ah ?

Il fait beau, chaud, alors il y a plus qu’à avancer 🙂

La Moselle et la Lorraine (13-14.08.19)

Mardi 13 août – Je quitte cette auberge non sans avoir rempli le formulaire de satisfaction. J’ai pointé tout ce qui n’allait pas et c’est rare qu’il y ait autant de points. ‘fallait pas m’voler ma poule, ça me met de mauvaise plume ! Je passe par un chouette pont que nous n’avions pas pris à l’aller. Par contre on reprend l’ascenseur de verre !

Aujourd’hui, direction la France. Ça fait bizarre. La route n’a rien d’exceptionnel. C’est plutôt de la route de nationale.

Puis ça y est on passe la frontière. Évidemment, il n’y a rien de marqué. Je m’y attendais. Est-ce le petit village de Zoufftgen qui me plaît ? Je ne sais plus.

Nous parvenons à Thionville. Ça me plaît moyennement et puis il est encore tôt. Je pensais que la route serait plus difficile et elle n’était que très peu vallonnée finalement. Je suis motivée pour continuer encore. Depuis Thionville, on longe enfin la Moselle. C’est chouette.

Terminées les routes. Il y a des barrages avec des écluses pour laisser passer les bateaux. J’avais encore jamais vu comment ça se passe. L’occasion se présente et je n’hésite pas à attendre le bateau s’approcher. Chic ! Ah zut, il faut que j’aille de l’autre côté. J’effectue un détour de deux minutes, emprunte le pont et me mets du bon côté. L’accès est interdit. Zut, je passe quand même. C’est pas tous les jours hein. Heureusement personne ne me dit rien. Ça dure environ vingt minutes tout ce bazar. Le bateau ou la péniche rentre.

Les deux barrières se ferment. A l’extérieur se forment un énorme tourbillon. L’eau monte ! Et à l’intérieur des barrières ça se vide gentiment pour permettre que le bateau se mette à niveau.

Le bateau perd de la hauteur puis ça s’ouvre et il continue sa route. C’est dingue ce processus. Et les poissons dans tout ça? Et les poules d’eau et toutes ces petites bêtes ? Est-ce que cela pèse dans la balance. Je ne sais pas mais moi cela m’interpelle.

Il y a énormément de panneaux « interdiction de », « propriété privée », etc. C’est presque oppressant ce besoin de tout contrôler ! Celui-ci il me plaît tout particulièrement. On a presque envie de s’installer 😉

Ce soir, je traverse la Maxe et m’arrête devant une écurie. Ça peut être bien ici. Je demande stratégiquement de l’eau pour remplir les bouteilles puis si je peux planter la tente quelque part. Le palefrenier téléphone à son responsable et très vite la réponse est positive. Trop bien !

Je m’installe derrière des box où certains chevaux sortent la tête. On est bien loin de cette incroyable écurie active à Ernage. Ici, il y a plus de cinquante chevaux. J’ai le sentiment que certains sont mal en points et que le responsable Vincent les sauve. Je l’espère. J’en sais rien.

Ma nuit est excellente. Les étoiles sont belles.

Mercredi 14 août – Vincent nourrit déjà ses bêtes. Il en a pour en tous cas deux heures. Je range mes affaires et il me propose un café. Avec plaisir !

En partant, il m’offre un litre de thé froid. Merci Vincent. N’hésitez pas à vous y arrêtez, il a ouvert une buvette pour cyclos 🙂

Plus qu’une dizaine de kilomètres jusqu’à la ville de Metz.

C’est parfait, je vais pouvoir prendre une pâtisserie et visiter la ville que je ne connais pas. C’est beau. C’est vraiment chouette.

Bref, tout va bien !

Puis je continue à suivre la Moselle. Il y a très peu de monde finalement. C’est rectiligne et plat.

Keny Arkana n’est pas loin 😉

La route me plaît aujourd’hui. Un cygne me fera part de sa séance de nettoyage. C’est vraiment grandiose.

En chemin, je m’arrête car je viens de lire un panneau qui annonce qu’on y vend des tomates mais que le mardi. Ah bon? Je viens d’appercevoir quelqu’un à l’intérieur et je m’en vais demander. Sait-on jamais. Je rencontre un homme puis une femme arrive aussitôt. C’est Valérie. On commence à papoter et c’est vraiment chouette. Impossible de lui payer les quelques tomates que je souhaite pour mon repas de ce soir. Elle m’offre deux brins de basilic et quatre pommes. C’est dingue ça ! Il paraît qu’elle rencontre pleins de voyageurs. Même des bonnes-soeurs à vélo. On se quitte après une photo et pleins de belles énergies. Merci Valérie ! En route j’ai malheureusement perdu le basilic que j’ai mangé pour ma pause déjeuner. Il était pas excellent. Trop de perte ces derniers temps.

La route est bien mais je commence à en avoir marre après plus de quatre-vingt kilomètres. Oh une libellule. Malheureusement elle est morte.

Il en reste vingt encore jusqu’à Nancy et je n’ai aucune envie d’arriver en pleine ville. Surtout que le camping est vraiment excentré. Je décide de dormir coûte que coûte quelque part avant la ville. Mais où ?

Nous passons des zones industrielles ou pseudo-industrielle qui semblent être oubliées. Ce pont devrait guider un tram ou un train. Juste une piste pour les vélos.

En passant par ce passage, je suis surprise de trouver un graffeur. Je ne m’y attendais pas. C’est chic, il y a pleins de graffitis 🙂

A Champigneulles c’est la misère. C’est vraiment très laid et il n’y a rien de possible. Bon, continuons mon cher Pompon. Je décide de prendre un pont pour aller un peu plus à l’Est. Voici le village de Lay-Saint-Christophe. Là, il y a plus de possibilités. C’est vraiment le petit hameau. Parfait, on va trouver ici c’est sûr. D’abord, il nous faut de l’eau. Tout est fermé. Tout, sauf le salon de coiffure. Merci ! En ce moment, l’eau, tout le monde doit faire attention. Il n’y en a pas assez. C’est pour ça que les fontaines se sont tues. Un peu en amont du village, se trouve une maison dont le terrain le plaît beaucoup. Personne ne repond. Zut. Puis deux gars arrivent pour charger du bois. Le beau-père est le propriétaire du bois mais surtout c’est lui qui s’occupe de ladite propriété. Je demande si je peux camper pour la nuit. Oui, pas de soucis car les propriétaires sont en vacances mais il faut respecter un certain périmètre car c’est sous alarme. Ah ? J’ai bien fait de le renseigner. J’aurai eu les flics sans comprendre tout 🙂

Je m’installe à l’aise. Je suis bien. Il y a même un renard qui passera à quelques mètres de moi alors que la nuit nous enveloppe presque totalement. C’est raté pour les étoiles, la lune est de sortie et c’est la pleine lune. C’est beau mais pour voir les étoiles c’est complètement impossible.

C’est une nuit douce que je passe avec un réveil tardif : sept heure.

Luxembourg ville (11-12.08.19)

Dimanche 11 août – Peu de route jusqu’à la ville, une dizaine environ.

Je parviens rapidement à la ville. Déjà son panorama me plaît. Ville haute. Ville basse. Ses fortifications sont dingues.

Je logerai à l’auberge de jeunesse située en ville-basse. J’emprunte l’ascenseur tout en verre depuis le pont de la grande duchesse Charlotte. L’impression est assez spectaculaire. On le voit à droite de la photo.

L’auberge n’a pas l’air si mal. On verra par la suite. Pour le moment, vu que je ne peux prendre possession du dortoir qu’à treize heure, je décide de m’occuper sérieusement de la roue arrière de Pompon. Cela fait depuis le moment où j’ai fait changer la roue arrière que je me suis rendue compte que la chambre à air se dégonfler de un bar puis un peu plus sans jamais atteindre le seuil du pneu plat. Étrange tout de même. Cette fois, je prends le temps. Voilà c’est fait, il n’y a plus qu’à attendre.

Pompon est parqué dans le box à vélo mais je l’attache quand même. Surtout que le box est connecté avec une porte intérieure et extérieure.

Je suis seule dans le dortoir pour le moment.

Il est quatorze heure et j’ai faim. Je décide de déjeuner ici même si la nourriture ne me fait pas vraiment très envie. C’est dimanche et je n’ai pas le courage d’aller faire des courses pendant une heure encore (temps d’aller-retour).

Mal m’en a pris, mon estomac n’a plus l’habitude de cette graisse, de ce gras, de cette huile, de ce beurre, de cette malbouffe. Il faudra le temps de digérer. J’irai faire quelques emplettes au seul magasin ouvert. Je découvre la ville furtivement et que je trouve très chouette. Il y a beaucoup de touristes.

Ce soir, je suis bien entourée. Italie, Brésil, Hollande et Angleterre.

Demain, c’est la visite de la ville au programme !

Lundi 12 août – Petit passage important : le petit-déjeuner. Puis je vais voir si Pompon est là. Il va bien. C’est parti pour la visite. Je décide de rester en ville-haute. Je me balade sans but précis. Ah si j’oubliais, je suis à la recherche d’une nouvelle lampe frontale (ma deuxième a été égarée certainement au camping). Je me renseigne auprès d’un magasin de skate qui m’envoie cinquante mètres plus loin auprès d’un magasin qui est en liquidation. Il est fermé mais j’apperçois quelqu’un. Ah, elle vient me voir. Je lui demande s’ils ont des frontales, histoire que je puisse revenir à l’ouverture plus tard. Et bien coup de bol ou coup dans l’eau : ils en ont plus. Zut !

La ville est vraiment belle.

Il ont de beaux parcs aussi. Luxembourg c’est vert.

Le Bock et le quartier du marché aux poissons forment la partie la plus ancienne de la ville. C’est vers 1200 que sont construits les premières enceintes de la ville pour se protéger.

Le Grund est un quartier de la ville-basse. On dit que c’est un des quartiers les plus authentiques. Moi je l’ai trouvé très calme. Mais c’est joli.

Plus tard, j’irai voir les fameuses « casemates ». Une casemate est un abri, généralement souterrain, permettant de se protéger des bombes et des obus.

Les premières ont été construites en 1644 sous la domination espagnole. Elles ont été agrandies plus tard en galeries souterraines longues de 23 kilomètres, quarante ans après. Au cours de leurs histoires, ce sont des ingénieurs italiens, espagnols, belges, français, autrichiens, néerlandais et prussiens qui ont participé à l’extension progressive de ses fortifications. Son système de défense s’étendait sur plusieurs étages dont certaines galeries étaient profondes de quarante mètres. A cause de ces bastions impressionnants, la ville de Luxembourg fut surnommée : la Gibraltar du Nord.

Sous le pont existe ce passage bien escarpé permettant de passer entre les deux rives si le pont était démoli.

En 1867, la forteresse fut évacuée et démantelée. Cela dura seize ans et les casemates furent réduites à 17 kilomètres. Au vu de son implantation souterraine en ville, une large partie du tissu urbain fut endommagé. Il existe plus de 1300 plans de cet immense réseau souterrain !

On peut admirer la ville par ces cavités.

Durant les deux guerres mondiales, les casemates du Bock et celles de la vallée de la Pétrusse servaient d’abri et pouvaient protéger 35’000 personnes. Difficile de se rendre compte même en visitant. Cela devait être étouffant.

Je suis conquise par la visite même s’il y a beaucoup trop de monde et d’enfants qui crient, courent dans tous les sens. Ce n’est pas un lieu pour jouer ; les parents en profitent pour être tranquille. Parents indignes. Je trouve les gens irrespectueux qui laissent traîner leurs fascicules dans ce lieu si historique.

J’aurais du venir plus tard sachant que cela ferme à vingt heure. Cela aurait été encore plus mystérieux. J’ai voulu évite les touristes asiatiques le matin. L’après-midi ce sont les enfants. Et le soir?

Je rentre à l’auberge et me ferait ma petite cuisine dans le jardin. Au préalable, je me rends au local de vélo pour changer la chambre à air qui se dégonfle. Cet là que je perds presque pieds (Paul), en découvrant avec grande tristesse qu’un (ou une) sombre imbécile nous a volé notre fétiche petite poule du Vietnam. Un vol si puéril et si méchant. Une petite poule dérobée à son propriétaire. J’ai envie de crier. J’aurais dû l’enlever? Mais dans ce cas j’enlève tous les autocollants. Hôte mon rétroviseur. Je prends ma selle. Je prends mes roues. Non non cela devient idiot. Une petite poule qui vient de si loin et que j’ai acheté à cette jeune femme mutilée durant la guerre du Vietnam. Elle qui a fait ça avec ses mains si différentes. Un souvenir s’en va par une personne irrespectueuse.

Je souhaite aujourd’hui à cette poule de voyager loin, en dehors de cette auberge de malheur. Vive les poules en plein air sera le mot de fin de cet article !

La Belgique : bilan

C’était ma première expérience en terres Belges et je pense sincèrement qu’un bilan doit se faire. Puis, c’est vrai je pense à Raphaël, qui doit se dire :  » oui mais il est où ce bilan sur la Belgique ? ». Et bien pas de panique, le voici donc !

Je ne suis restée qu’une dizaine de jours. Bien évidemment c’est beaucoup trop peu. Un mois tout au plus mais dix jours c’est ridicule. Pompon pédale beaucoup trop vite et il est vrai que j’aurais pu et dû faire un détour sur Anvers et Liège car j’aurais eu le temps. Une autre fois sans doute.

La Belgique, pays frontalier avec la France, la Hollande, l’Allemagne, le Luxembourg et la Mer du Nord. Le pays de la moule (ce n’est pas la saison et tous les touristes en mangent ; sottise), de la frite, de la bière et du chocolat. J’ai adoré ce pays. C’est avec un véritable coup de cœur que j’écris ces quelques lignes.

J’ai moyennement apprécié :

– euh?

J’ai apprécié :

– le pays

– les habitants

– la bière (mais pas trop forte non plus)

– Bruxelles

– ses paysages

– ses vaches

– ses champs

– la pluie

– le beau temps

– les automobilistes respectueux

– Bruges

– retrouver Liam et Ambrine à Gant

– les bivouacs (ça change de la Hollande)

– les points vélos

– passer quelques jours à Ernage chez Arthur (c’était vraiment très chouette !)

– les boulangeries « self-service »

– les noms des hameaux

– les noms des chemins et des rues (quelle plaisante imagination)

Ce qui est chouette aussi c’est qu’il y a trois langues possibles puisque trois régions divisent géographiquement, d’une certaine manière, le Royaume de Belgique :

  • La région Wallonne au nord du pays (la Wallonie)
  • La région flamande (la Flandre)
  • La région de Bruxelles-capitale

En Wallonie, on parle le néerlandais de Belgique appelé le Flamand. En Flandre on parle le Français. A Bruxelles on parle les deux. Et tout à l’est du pays, il y a un faible pourcentage où l’Allemand est parlé.

Vivre dans un pays multilingue a ses avantages et ses inconvénients malgré tout. La barrière de la langue peut en être une. En ce qui concerne les produits de consommation de la vie, tout doit être écrit dans les deux langues. Idem pour les noms des villes qui peuvent être écrit d’une langue ou de l’autre.

La Belgique est fière de cette richesse. Baignée dans les langues, elle ne peut qu’être tolérante et habituée à côtoyer d’autres langues étrangères.

C’est un pays proche de la Suisse et qui vaut le détour. Je reviendrai aussi pour faire le tour des abbayes 🙂

Le pays du Luxembourg (09-10.08.19)

Vendredi 9 août – Une nuit bien tranquille aux doux sons des vaches.Nous quittons ce lieu incroyable et quittons le hameau pour des routes en forêt très calme.Givroulle, Givry, Rouette (3,14 en autocollant devant permet un jeu de mot ainsi qu’un B), Champs, Hemroulle puis Bastogne.Aujourd’hui nous passons dans un autre pays : le Luxembourg. Arrivée à Bastogne après dix-huit kilomètres et 184 mètres de dénivelé nous trouvons une boulangerie avec Internet. Alléluia ! C’est joli ici mais on dirait qu’il n’y a qu’une rue traversant le centre-ville.
Ça monte et ça descend, pas moyen d’enlever la veste qu’il faudra la remettre. Je n’aime pas avoir froid durant une descente.Il faut savoir savourer au maximum les petites choses de la vie ; une descente en est un gros 😉 la montée c’est idéal lorsqu’il fait un peu frais comme ces derniers jours. C’est un peu couvert, un peu ensoleillé, un peu changeant et un peu pluvieux mais au moins, on ne s’ennuie pas !Après Lutrebois et Lutremange, nous voici presque en dehors du pays Belge. Ça y est il pleut. Et puis ça s’arrête. La Belgique nous salue. Dernier clin d’oeil Belge 😉Plus que quelques mètres, et ça y est nous sommes au Luxembourg. Déjà ? Là encore, aucun panneau de bienvenue ou autres. Je décèle cependant une jolie pierre qui délimite les deux territoires. Bien entendu il pleut beaucoup trop fort pour l’immortaliser. Le Luxembourg. Pour le moment cela ne monte pas trop. Ça viendra plus tard et je ne m’inquiète donc pas. La pluie cesse puis reprend et je me déshabille et me rhabille en fonction. Pas que la pluie mouille mais dormir sous tente mouillée c’est pas idéal non plus vu que je ne sais pas où je dors depuis quelques nuits déjà. Ça me plaît beaucoup. C’est un sentiment (puissant) de liberté. A Boulaide, je repère un camping. Allons voir. L’approche est rapide et le départ aussi. Son prix : dix-sept euros. A ce prix-là, je préfère continuer. Ah, il pleut. Je déniche un abri-bus et c’est le moment opportun pour déjeuner. Je termine mon fromage Belge (bien meilleur que les expériences du fromage Hollandais).Puis la route reprend. Ça monte quand même. On aura du 200 de dénivelé. Mais Pompon il ne lâche pas. Ici, ça roule très vite et j’ai même le droit à un klaxon sur la route alors que le mec est tout seul dans sa voiture rouge et que je porte mon gilet jaune. Il faudrait quand même pas que je mange aussi le bord de la route alors que la pente doit être entre cinq et sept pourcent. Il y a quand même des cons qui ne connaissent que le pied droite et pas la fonction : manuelle. Sombre idiot. Ah il m’a énervé. Je modifie la route peu après et choisis de traverser la forêt. La route cyclable grimpe bien.On doit avoir du dix pourcent mais à présent je suis seule avec les arbres et sans voiture. Je rencontre de jolies vaches avec qui je discute. C’est rare que je ne leur dise pas bonjour 😉 De plus elle s’appelle « Aventure » 😉Les habitants de ce petit pays ne semble pas si facile à aborder. Ils semblent un peu ronchon.Soit. Ce soir je vais jusqu’à Koetschette. J’ai avancé plus loin que prévu et c’est très bien ainsi. Il faut absolument que je trouve quelque chose car c’est la fin de la journée et je souhaite me poser à présent.Je roule le longs de champs et d’habitations. Passée la dernière, je reviens en arrière car il y a une voiture. Je n’ai vu personne dans les jardins et je dois sonner pour demander de l’eau. Un mec m’accueille et me remplit les trois litres. Merci. Nous commençons à parler sur mon voyage et je lui dis que je cherche un endroit pour planter la tente. Il me dit que je peux la planter derrière, là où il y a des machines et des rondins de bois. C’est parfait, merci ! Il pleut. Ça n’a pas arrêté de la journée en alternance. Cela ne me dérange pas lorsque c’est ainsi. Je trouve un endroit abrité par un arbre et je monte ma tente. Avant cela mon ange-gardien m’avait emmené en contrebas de la route, vers l’abri de son tracteur pour me proposer de dormir à côté (du tracteur). Mais il y a la route, c’est bruyant et un peu glauque. Je préfère être en haut même s’il pleut. Il reviendra plus tard pour m’ouvrir le petit abri destiné à ses chèvres (qui ne sont pas ici). Là, c’est sommaire et en état mais je pourrai cuisiner à l’abri. Excellent !Je m’apprête déjà à cuisiner ; il est dix-sept heures trente. Dehors, ça pleut comme pas possible, le ciel est noir et le tonnerre non loin. Il reviendra, non sans me faire sursauter, pour me dire au-revoir car il va rejoindre ses bêtes et sa maison. Ici, c’est celle de ses parents. Il me demande si ça va aller seule ici. Pas de souci, c’est parfait. Il part en m’offrant une baguette, deux jus d’orange et un sandwich industriel. Son intention est vraiment incroyable. Merci !La fin de la soirée sera moins humide et le coucher de soleil saura récompenser cette journée comme il faut.C’est somptueux.Samedi 10 août – La nuit fût très bonne et très calme. Je profite de me lever un peu plus tard car il n’y a pas de stress sur la propriété. Tout est bien humide. Le désavantage de planter au-dessous d’un arbre est que lorsque la pluie s’arrête, les gouttes d’eau continuent de tomber. En revanche, lorsqu’il pleut, ça abrite un peu plus.Je n’ai qu’une dizaine de kilomètres à faire avant la boulangerie indiquée par Maps.Me.Nous sommes à Redange. Ici, pas de wifi. La serveuse avait l’air étonnée. Bref, ici énormément d’informations sont écrites en français et aussi en allemand. Mais la langue officielle est le Luxembourgeois. En quittant la boulangerie, j’ai le droit à un défilé de vieilles voitures militaires. Chic ! Il y a aussi quelques motos.J’ai vraiment beaucoup de chance car ma journée va principalement se faire sur des routes cyclables et en pleine forêt. Ça monte presque pas. Aussi, nous prenons la piste cyclable de l’Ouest puis celle de l’Attert.La déforestation est bien un fléau.Nous passons par le village de Niederpallen. Jadis circulait des trains sur cette voie du Jhangeli ; entre Niederpallen et Redange. Après la seconde guerre mondiale, le Jhangeli a été confronté aux transports modernes, tels que le bus et la voiture. Aujourd’hui, l’ancienne voie de chemin de fer a été aménagée en piste cyclable (PC12).A deux pas, il y a l’ancien lavoir. Il a été détruit puis reconstruit dans les années quatre-vingt. A l’époque de sa démolition, seules les cuvettes de lavage et les fondations du bâtiment ont été conservées. Il a entièrement été rénové dans les années deux-mille par les « Amis du Jhangeli » et une équipe de bénévoles de Niederpallen. Aujourd’hui, voici à quoi il ressemble. C’est beau mais quel travail fastidieux cela devait être pour ces femmes de l’époque. N’oublions pas ce que c’était avant la machine à laver et surtout qu’aujourd’hui encore des milliers de femmes continuent de travailler ainsi !Il fait bon, pas trop chaud ni trop froid. Un peu de soleil. Un peu de vent. Idéal. C’est à moins de dix kilomètres que je décide de m’arrêter. Ici il y a un camping. Il n’est pas incroyable car la route le contourne mais après quatre jours sans douche cela me convient. Tout me va du moment que je suis bien avec Pompon. Évidemment Maps.Me joue à l’explorateur (ça continue) et nous fait passer par la forêt pour atteindre le camping. Heureusement qu’on a tenté la descente vers la rivière et que le pont était de plein pied. Je n’avais pas envie de tout décharger et de porter !Demain c’est la ville de Luxembourg qui nous attend. Je verrai combien de temps nous resterons car les établissements sont chers et ma demande Warmshowers est restée sans réponse.